Joker: Folie à Deux

 

A quelques jours de son procès pour les crimes commis sous les traits du Joker, Arthur Fleck rencontre le grand amour et se trouve entraîné dans une folie à deux.

 

 

Étiqueté « navet » dès sa sortie, le dernier film de Todd Phillips mérite-t-il son review bombing? Le dévouement de Joaquin Phoenix et la voix de Lady Gaga suffiront-ils à éviter un naufrage à la Warner ?

Ne tournons pas autour du pot ! ‘Joker: Folie à Deux’ est loin d’être un mauvais film. Pourquoi n’a-t-il dès lors pas rencontré son public ?

‘Joker: Folie à Deux’ est un mélange de genre plutôt improbable. Les fans de DC Comics et les fanas de comédies musicales font partie de deux mondes bien distincts. Ajoutez à cela un drame judiciaire couplé à une satire sociale pour former un gloubi-boulga visuel assez perturbant. En changeant de genre pour la seconde moitié de ce diptyque, le cinéaste savait qu’il risquait de s’aliéner une partie de sa fanbase. Peut-être a-t-il réalisé ce film à contrecœur ?

Le Joker n’est pas le mâle alpha dépeint dans les autres films de l’univers de Batman. Ici, Arthur Fleck est juste un homme qui peine à trouver sa place dans la société. Une société qui est responsable de sa descente aux enfers vers un milieu carcéral qui finira par le mater. Le film a le mérite de remettre sur la table les questions de santé mentale dans nos sociétés.

Si la photographie est sublime, le montage ne fera pas l’unanimité avec des scènes se succédant parfois trop vite. Pire, le scénario confus n’apporte in fine rien de nouveau. 

 

Malgré sa fin quelque peu décevante, ‘Joker: Folie à Deux’ réussit tout de même à faire voler en éclats toutes nos attentes. Son intrépidité et son originalité le rendent intéressant. Si cette nouvelle acrobatie du Joker ne convainc pas autant que sa dernière, c’est sans doute dû à son ambition démesurée.

Note : ★★★
Critique : Goupil