The Acolyte

 

Alors que l’Ordre Jedi est à son apogée et que la prospérité règne dans la Haute République, plusieurs crimes mystérieux sont perpétrés. Un maître Jedi respecté va mener une enquête qui va l’opposer à une dangereuse guerrière issue de son passé. Au fur et à mesure que de nouveaux indices apparaissent, tous deux s'engagent sur un chemin obscur...

 

Chaque lancement d’une série Star Wars s’accompagne d’une même crainte : voir la saga imaginée par George Lucas sombrer un peu plus dans l’indifférence (qui a dit : « Le côté obscur » ?).

Après « The Mandalorian », « The Book of Boba Fett », « Obi-Wan Kenobi », « Andor », « Ahsoka » et en attendant « Skeleton Crew » (prévue en fin d’année), « Star Wars » revient déjà sur le devant de la scène avec « The Acolyte ». Peut-on cette fois espérer mieux ? Oui et non. Oui, car il y a bel et bien une volonté de bien faire et cela se voit dès le premier épisode. Cela dit, on retrouve vite un même travers. La contrainte du nombre d’épisodes (huit) accentue inutilement les longueurs quand quatre épisodes auraient pu suffire.

Côté technique, c’est bien mieux que « Obi-Wan Kenobi ». La réalisation est plus propre même si elle n’atteint pas le niveau de « Andor », par exemple. Là où le bât blesse, n’est au niveau du scénario et du cruel manque d’inspiration qui le compose.

Les scénaristes avaient pourtant un boulevard, « The Acolyte » se déroulant pendant l’ère de la Grande République (soit quelques siècles avant les événements dépeints dans « The Phantom Menace »). Sauf que lesdits scénaristes décidèrent de poser leurs valises cent ans avant Anakin Skywalker et Cie. Quelle ne fut donc pas notre surprise en découvrant un monde très familier. Il est à nouveau question du pouvoir de la Force, de jumeaux, d’équilibre entre la Lumière et le Côté Obscur, de vergence, de Sith, etc. Nihil novi sub sole!

« The Acolyte » aurait pu faire le choix d’une esthétique décalée et d’une histoire inspirée. Malgré la prémisse intéressante, les scénaristes semblent dépourvus d’ambition et d’originalité. Et on ne vous parle même pas de la surenchère d’armes et de pouvoirs (côté Jedi ou Sith) abracadabrants, dans l’espoir de faire le buzz sur la toile ? C’est affligeant !

Bien que la série manque quelque peu de savoir-faire cinématographique, les combats efficaces rappellent les meilleures scènes de fight de la saga. Autre bon point : nul besoin d’avoir vu les autres productions pour se lancer dans cette série à l’allure d’enquête policière. In fine, le problème principal se trouve dans la narration rigide mettant en avant des personnages fades et peu inspirés. Passer votre chemin, vous pouvez !

Goupil