Fremont

 


Donya, jeune réfugiée afghane de 20 ans, travaille pour une fabrique de Fortune Cookies à San Francisco. Ancienne traductrice pour l'armée américaine en Afghanistan, elle a du mal à dormir et se sent seule. Sa routine est bouleversée lorsque son patron lui confie la rédaction des messages et prédictions. Son désir s'éveille et elle décide d'envoyer un message spécial dans un des biscuits en laissant le destin agir... 

 


Si nous partions au cinéma le cœur léger et le sourire aux lèvres, nous ressortons quelque peu déçus de la projection de « Fremont ». Sur papier, ce petit film indé avait pourtant tout pour plaire : un casting mêlant une nouvelle venue (Anaita Wali Zada, très émouvante) et un acteur confirmé qu’on ne présente plus (Jeremy Allen White, très pro). 

 

Il est difficile de mettre le doigt sur ce qui cloche. Les acteur-trice-s font pourtant bien le taf. Serait-ce la fin qui nous laisse sur notre faim ? Ou bien la bande-annonce un chouia racoleuse qui promettait de passer un moment plus drolatique ? Il manque un petit je-ne-sais-quoi pour faire de ce film fort plaisant une véritable pépite. Côté forme, l’utilisation du format 4:3 renforce très clairement le sentiment d'isolation du personnage principal. Sentiment également souligné par le choix du noir et blanc. C'est comme si le cinéaste voulait uniformiser les lieux de vie et de travail de Donya, et par la même occasion rappeler le déracinement de sa terre natale. La photographie est aussi très réussie. Le choix de passer d’une luminosité sombre à une plus claire à mesure que l’héroïne marche vers le bonheur est plutôt bien vu. 


Pour son quatrième long-métrage, Badak Jalali signe un film sur la solitude, les rencontres inopinées et le destin. Si tous les astres semblaient alignés pour en faire une réussite totale, « Fremont » – pourtant très court – peine à tenir sur la distance et ne parvient pas à nous captiver jusqu’au bout.


Note :

Critique : Goupil

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