Titane
Après une série de crimes inexpliqués, un père retrouve son fils disparu depuis 10 ans. Titane : Métal hautement résistant à la chaleur et à la corrosion, donnant des alliages très durs.
Quatre ans après « Grave », Julia Ducournau se rappelle à notre bon souvenir avec un second long-métrage qui ne cache pas ses influences Carpentiennes (impossible de ne pas penser à « Christine ») et Cronenbergiennes (« Crash » ). « Titane » est-il digne de sa Palme d’Or ?
Film ô combien intriguant, « Titane » est avant tout un film de genre. On retrouve d’ailleurs le thème de la métamorphose chère à la réalisatrice. Ces retrouvailles visuelles sont pour nous synonymes de plans peu soutenables. La photographie de Ruben Impens met en exergue les images choquantes. Les plans-séquences sont quant à eux réussis. Aidée par une mise en scène percutante, cette œuvre mutante constitue un savant mélange entre un slasher et un film d’horreur.
La direction d’acteurs est convaincante. Agathe Rousselle prend aux tripes. Son personnage fait montre d’une force insoupçonnée. Que dire de Vincent Lindon sinon qu’il se montre captivant dans ce rôle torturé au possible. Le quinqua fait preuve d’un charisme et d’une sensibilité rares. Garence Marillier - la révélation de « Grave » - fait une apparition remarquée.
Julia Ducournau poursuit son petit bonhomme de chemin en prenant bien soin d’apporter sa pierre à l’édifice du féminisme. Elle est d’ailleurs la deuxième femme à remporter la Palme d’Or (après Jane Campion pour « The Piano » en 1993). Bien que la cinéaste démontre toute l'étendue de son talent en réalisant un film poignant sur la filiation, son dernier-né ne sera pas au goût de tout le monde.
Note : ★★★
Critique : Goupil
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