Terminator: Dark Fate



De nos jours à Mexico. Dani Ramos, 21 ans, travaille sur une chaîne de montage dans une usine automobile. Celle-ci voit sa vie bouleversée quand elle se retrouve soudainement confrontée à 2 inconnus : d’un côté Gabriel, une machine Terminator des plus évoluées, indestructible et protéiforme, un « Rev-9 », venue du futur pour la tuer ; de l’autre Grace, un super-soldat génétiquement augmenté, envoyée pour la protéger. Embarquées dans une haletante course-poursuite à travers la ville, Dani et Grace ne doivent leur salut qu’à l’intervention de la redoutable Sarah Connor, qui, avec l’aide d’une source mystérieuse, traque les Terminators depuis des décennies. Déterminées à rejoindre cet allié inconnu au Texas, elles se mettent en route, mais le Terminator Rev-9 les poursuit sans relâche, de même que la police, les drones et les patrouilles frontalières… L’enjeu est d’autant plus grand que sauver Dani, c’est sauver l’avenir de l’humanité.






I. L’impossible deuil
Il n’y a rien à faire. S’il y a bien une franchise sur laquelle Hollywood ne parvient pas à faire son deuil, c’est bien « Terminator ». En témoigne le nombre de fois où les producteurs se sont échinés à mettre sur pied un troisième épisode qui soit du même niveau que les deux premiers films réalisés par James Cameron. En substance, il y a eu le « Rise of The Machine » de Jonathan Mostow, le « Salvation » signé McG ou encore le pas si lointain « Genisys » paraphé Alan Taylor. Avec, à la clef, des fortunes diverses.
II. Yes Man
Autrement dit, rien de mémorable pour les cinéphiles attachés aux films révolutionnaires de 1984 et 1991. Deux raisons à cela. La première : on a confié ses films à des yes men incapables d’insuffler la moindre créativité artistique ni la moindre ambition cinématographique. La deuxième : le changement d’équipe (scénaristes et producteurs) entre ces différents métrages, ce qui a compliqué la cohérence et l’homogénéité de la saga. Pour beaucoup, le retour de Papa Cameron était la dernière chance pour remettre cette licence sur les rails. Vraiment ?
III. Le Retour du Roi
Nonobstant le come-back du messie, directement impliqué dans le processus créatif (storytelling et production), ce « Dark Fate » est loin de nous avoir convaincu. Pourtant, son choix radical d’ignorer tout ce qui a été fait après « Judgment Day » augurait ipso facto la réussite du projet. Et la venue inespérée de Linda Hamilton reprenant son rôle de Sarah Connor allait dans ce sens. Mais rien n’y fait. Cet épisode fadasse a beau claironner qu’il est le digne successeur du deuxième opus, il n’apporte strictement rien à la mythologie « Terminator ».
IV. Embrouillamini foutraque de déjà-vu 
S’il y a bien l’un ou l’autre éclat de mise en scène, Tim « Deadpool » Miller n’est pas parvenu à faire mieux que les autres réalisateurs avant lui, lui qui n’a d’ailleurs pas hésité à cracher sur ces suites. Le comble de la stupidité ! Pis, tout ce qu’il propose forme in fine un embrouillamini foutraque de déjà-vu. C’est inintéressant, impersonnel, indigent, superfétatoire et assommant. Ce dernier répond mécaniquement à un cahier des charges prévisible et aseptisé et se contente d’enchaîner les scènes d’action avec plus ou moins de réussite.
V. Requiescat in pace
Le nœud du problème ? Cette franchise a été pompée jusqu’à la moelle et il n’y a plus rien d’original qui en sort. Le scénario, d’une vacuité sans égale, empile les mauvaises idées (le traitement réservé au T-800/Schwarzy pour preuve) tandis que la narration se montre d’une pauvreté consternante. Quant au montage, inutilement surdécoupé, il empêche d’apprécier la dimension spectaculaire de ce blockbuster milieu de gamme. Il n’y a plus qu’à espérer qu’Hollywood comprenne la leçon cette fois-ci : laissez cette saga en paix ! Rest in peace.
Note : 

Critique : Professeur Grant

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