Whitechapel
Le
jour où j’ai découvert ‘Whitechapel: Le retour de Jack l’Éventreur’, c’est le jour où
j’ai eu ma première ‘Netflix-experience’ : un lendemain
de soirée entre amis, alors que le réveil était difficile.
‘Whitechapel’ au petit-déjeuner n’est cependant pas l’idée
du siècle. Voici pourquoi...
L’intrigue
se pose en 2008 dans l’East-End de Londres. Joseph Chandler (Rupert
Penry-Jones, qu’on a vu notamment dans ‘Match Point’), jeune
poussin fraîchement sorti de l’école de police, est propulsé au
poste de détective grâce aux relations de son père. Il se trouve
chef d’une équipe d’inspecteurs, des « vieux de la
vieille », et est du même coup chargé d’une affaire
sordide...
Âmes
sensibles, s’abstenir...
Cathy
Lane vient de se faire sauvagement assassiner dans une cour d’école
exiguë, au fond d’une ruelle sombre, mais tous les potentiels
témoins se trouvaient quelques rues plus loin, au pied d’un
bâtiment en feu. Zéro témoin pour un meurtre qui – ah tiens –
ressemble trait pour trait et s’est déroulé, à quelques mètres
près, au même endroit qu’un autre : celui de Mary Ann
Nichols, première victime en 1888 de Jack l’Éventreur. Chandler
a-t-il affaire à un copycat de Jack ?
Son
équipe, et surtout Ray Miles (Phil Davis), inspecteur à qui on ne
la fait plus, n’est pas d’accord. Car Chandler vient de sortir de
l’école et a encore le nez dans ses livres (un « flic de
papier », en somme), or résoudre un meurtre, c’est quelque
chose qui se fait sur le terrain, et non en interrogeant des
« ripperologists » (que l’on pourrait traduire par
« éventrologues »). Qui de Chandler ou de Miles a
raison ? Pourront-ils prévenir d’autres meurtres semblables à
ceux de l’Éventreur ?
Heureusement
pour moi, cette 1ere saison ne compte que 3 épisodes, car Netflix a
la faculté de les lancer l’un à la suite de l’autre. 15
secondes de chargement, c’est très (trop ?) court pour
s’extirper du fauteuil et attraper la télécommande, un lendemain
de veille. (Nous étions 5 dans la pièce, je ne suis pas la seule
responsable!) 3 épisodes de 60 minutes chacun (soit 3 petites heures
au total) seront suffisantes pour résoudre cette affaire, non sans
mal et retournements de situation.
‘Whitechapel’
nous rappelle de quel flegme les Britanniques sont capables. Très
peu de course-poursuites avec des moteurs qui hurlent, ou de scènes
d’action où tout explose, nous rappellent que nous sommes à
Londres (for
Christ’s sake!),
et pas au fin fond des USA avec des cow-boys.
Le
flic britannique se différencie du flic américain en cela qu’il
ne sort pas son arme à la moindre feuille d’arbre qui frémit ;
il analyse les indices de façon à ce qu’on y croie (pas ici
d’analyse d’ADN à tout va, ni d’ordinateur qui bipe et zoome
au moindre effleurement de la souris. Non, ici, le tableau à craie
continue de faire ses preuves!) ; il reste humble et écoute
l’avis de son équipe, même en cas de désaccord, et est capable
de se remettre en question, tout en suivant ses instincts de base.
En
somme, cette première saison (diffusée en 2009, oui, j’ai du
retard – mais ça veut dire que j’ai encore 3 saisons à
rattraper ! ;-) ) diablement efficace et terriblement bien
ficelée. Would you like a cup of tea, en plus de ça ?
Choupette
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