TKT

 

Emma, une jeune fille de 16 ans bien dans sa peau, populaire dans son lycée, est tombée dans le coma. Pourquoi ? Que lui est-il arrivé ? Pour le comprendre, elle va devenir " fantôme " pour quelques jours. Invisible, elle peut alors tout voir, tout entendre et retourner dans ses souvenirs pour reconstituer son histoire. Ce film aborde notamment la question du harcèlement scolaire, dans la vraie vie comme sur les réseaux sociaux. 

 

 

 

 

Le mélange improbable entre le film ‘Ghost’ et la série ‘Thirteen Reasons Why’ existe et il est belge !

Adaptation du roman de jeunesse « Tout ira bien » d’Elena Tenace, ‘TKT’ (= T’inquiète) est un film coup de poing. Un film choc qui laisse sans voix en se démarquant des productions audiovisuelles dominicales par un montage efficace inspiré directement des séries US (‘Euphoria’ et ‘Sex Education’ en tête).

Au casting, une novice du septième art : Lanna de Palmaert. Habituée des planches, la jeune actrice convainc par son jeu très naturel et fluide. Elle est épaulée dans sa tâche par une certaine Émilie Dequenne et un certain Stéphane de Groodt, qu’on ne présente tous deux plus. Tel un personnage, la musique composée par Rémi Lebbos et le groupe Colt porte aussi le film.

Non content d’être un puissant outil pédagogique de lutte contre le harcèlement scolaire, « TKT » est aussi un bel objet filmique. Il n’est cependant pas à mettre devant toutes les mirettes, en particulier les personnes encore secouées par un traumatisme récent. Il faut donc plutôt le voir comme un outil de prévention auprès des jeunes et comme une amorce au dialogue auprès de parents d’ado et de professionnel-le-s de l’éducation.

Lumineuse malgré un sujet très dur, cette histoire sous le prisme d’une enquête est traitée avec la plus grande justesse. Pas du tout glauque, le film de Solange Cicurel a tout pour devenir populaire.

Note : ★★★

Critique : Goupil