Blackbird
★★★
Lily (Susan Sarandon) et son mari Paul (Sam Neill) décident de réunir enfants et petits-enfants pour un week-end un peu particulier dans leur maison de campagne. Atteinte d'une maladie dégénérative incurable, Lily décide de prendre son destin en main et fait le choix de l'euthanasie. Mais tout le monde dans la famille n’accepte pas cette décision...
Blackbird : la douloureuse question de l’euthanasie
Trois générations d’une
même famille se retrouvent, le temps d’un week-end, dans leur maison de
villégiature en bord de mer. Une réunion qui poursuit un objectif bien
particulier : accompagner la mère atteinte d’une maladie dégénérative incurable
dans ses derniers instants, celle-ci refusant de subir une fin de vie
avilissante. Seulement, tout le monde n’accepte pas cette décision. Rancœur,
règlements de compte, non-dits et autres secrets bien enfouis remontent finalement
à la surface, mettant à l’épreuve les liens qui unissent les membres de cette
famille, alors que le temps des adieux approche.
L’élégance
de la pudeur
Sur le papier,
« Blackbird », remake du film danois « Stille hjerte »,
remplit toutes les cases du mélodrame dégoulinant chargé d’épuiser vos réserves
lacrymales à coups d’effets tire-larmes d’un pathétisme affecté. Et pourtant, ce
métrage doux-amer évite soigneusement l’écueil du pathos appuyé. La pudeur du
récit écrit par Christian Torpe, la mise en scène à fleur de peau signée Roger
Michell (Nothing Hill) et la sobriété de la partition musicale composée par le violoncelliste Peter
Gregson sont autant d’atouts qui permettent à cette fiction de ne pas sombrer
dans le drame larmoyant. Mais, la grande réussite de cette production
indépendante réside dans son casting de choix. Une distribution haut de gamme
qui souligne avec justesse et sensibilité les différentes émotions traversées
par les personnages.
Susan
Sarandon, Kate Winslet et Mia Wasikowska crèvent l’écran
On ne l’écrira jamais
assez, Susan Sarandon (la mère) est une grande dame de l’acting, du calibre
d’une Meryl Streep par exemple. De même que les dignes descendantes Kate
Winslet et Mia Wasikowska (les filles) forment ce qu’il y a de mieux dans
l’héritage actuel de ces deux monstres sacrés du septième art. Quant à la gente
masculine, elle est parfaitement représentée dans ce film avec les beaucoup
trop rares Sam Neill (Alan Grant dans Jurassic Park) et Rainn Wilson (Dwight
Schrute dans The Office). Tout ce beau monde concourt à rendre passionnant un
scénario cousu de fil blanc et parvient à donner un supplément d’âme à un récit
aux ficelles dramaturgiques bien trop apparentes qui empile sans finesse les situations
convenues et les moments attendus.
Professeur Grant
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