Alita: Battle Angel
Lorsqu’Alita se réveille sans aucun souvenir de qui elle est, dans un futur qu’elle ne reconnaît pas, elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire. Ce n’est que lorsque les forces dangereuses et corrompues qui gèrent la ville d’Iron City se lancent à sa poursuite qu’Alita découvre la clé de son passé - elle a des capacités de combat uniques, que ceux qui détiennent le pouvoir veulent absolument maîtriser. Si elle réussit à leur échapper, elle pourrait sauver ses amis, sa famille, et le monde qu’elle a appris à aimer.
On s’attendait à une
adaptation bad ass, sombre et
violente du manga cyberpunk « Gunnm » né de la plume de Yukito
Kishiro. On a droit à un teen movie formaté
et gonflé aux effets numériques. Vous l’aurez compris, on ne participera pas à
la liesse populaire qui entoure la sortie d’ « Alita : Battle
Angel », blockbuster abusivement surestimé. Certes, cette superproduction maousse
costaud, budgété à près de 200 millions de dollars, a de sérieux atouts formels
et vaut son pesant de pop-corn. Avec Robert Rodriguez à la réalisation et James
Cameron à la production, il ne pouvait en être autrement. Quand le papa de
« Sin City » tape sur l’épaule du père d’ « Avatar », ça
fait des étincelles. C’était couru d’avance. Et visuellement, c’est vrai, ça
claque ! Les effets spéciaux sont dingos et les scènes d’action vertigineuses
à l’image des combats d’art martiaux virevoltants. Rien que pour ces deux
raisons, on vous conseille de voir le film dans le format le plus adapté :
l’Imax 3D. Même la performance capture se révèle impressionnante.
Mais aussi belle soit la
coquille, quand c’est creux… ça ne vaut pas grand-chose. Si le film vaut
le détour en relief pour ses ambitions esthétiques, ses dialogues sont d’une
platitude consternante. En outre, ceux-ci sont placés dans la bouche de
personnages manichéens on ne peut plus caricaturaux. Quant à l’histoire, elle
n’a rien d’original pour peu qu’on jouisse d’une petite cinéphilie dans la
science-fiction. L’intrigue cousue de fil blanc et les nombreux clichés SF parsemés
dans un récit convenu ne nous donnent guère l’envie de poursuivre l’aventure
d’Alita et découvrir une potentielle suite annoncée en fin de métrage. Oui, car
de nos jours, toute production est pensée en termes de franchise. Retour sur
investissement oblige… Ce « Battle Angel » est donc à découvrir
uniquement pour le grand spectacle pétaradant offert. Vous en profiterez en
même temps pour apprécier les prouesses techniques. Pour le reste, circulez, il
n’y a rien à voir !
Note : ★★
Critique : Professeur Grant
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