How To Train Your Dragon 2
Tandis qu’Astrid, Rustik et le reste de la bande se défient durant des courses sportives de dragons devenues populaires sur l’île, notre duo désormais inséparable parcourt les cieux, à la découverte de territoires inconnus et de nouveaux mondes. Au cours de l’une de leurs aventures, ils découvrent une grotte secrète qui abrite des centaines de dragons sauvages, dont le mystérieux Dragon Rider. Les deux amis se retrouvent alors au centre d’une lutte visant à maintenir la paix. Harold et Krokmou vont se battre pour défendre leurs valeurs et préserver le destin des hommes et des dragons.
DreamWorks festoie ses vingt printemps en cette saison estivale. Et avec la manière à en juger par le résultat artistique du très attendu «How To Train Your Dragon 2», suite de l’une des plus belles surprises de l’animation de cette dernière décennie. Dans le chef des animateurs et scénaristes, une deuxième livraison est toujours un tournant délicat à négocier. Car si le premier opus se montre comme un outsider dans l’agenda des sorties cinéma, le deuxième se positionne d’emblée comme favoris. En somme, l’attente des spectateurs se mesure à la taille des enjeux dramaturgiques et techniques qu’implique un nouveau volet dans ce qui est appelé à devenir une saga familiale.
En substance, ce que le grand public réclame peut se résumer par le titre d’une chanson de
Daft Punk: harder, better, faster, stronger. Et à ce niveau-là, le nouveau
métrage de Dean DeBlois est une réussite incontestable. Action, rigolade et
émotion se bousculent dans un récit certes pas très inventif voire même un
tantinet convenu - on a l’impression d’avoir vu et revu tous les éléments du
scénario ailleurs - mais qui a le mérite d’être à la fois drôle et distrayant
tout en évitant l’écueil de verser allègrement dans d’insupportables
niaiseries. Après tout, on n’est pas chez Disney.
Les scénaristes ont, en
outre, le bon goût de ne pas trahir la veine de l’épisode original en ne
dénaturant pas le propos. Le récit initiatique du héros est donc toujours aussi
passionnant en s’attaquant cette fois-ci à des thèmes comme le poids de
l’héritage, la transmission, le passage à l’âge adulte… On ne résiste pas à
l’idée de féliciter à nouveau les auteurs d’avoir fait du personnage principal une
personne souffrant d’un handicap et d’avoir joué sur le parallèle avec la
partielle infirmité du dragon. Enfin, pour les plus sensiblounettes, vous serez
cueillies par l’une ou l’autre scène particulièrement émouvante.
Si l’histoire se révèle
des plus classiques, celle-ci est transcendée par l’impressionnant travail
engagé sur la réalisation. Car sur le plan visuel, c’est encore une fois un
festival d’émerveillements. Dragons 2 est techniquement éblouissant du début à la fin. Les
animateurs, en véritables magiciens de l’image, ont produit un formidable
boulot notamment sur les spectaculaires scènes de voltige aux chorégraphies
aérodynamiques à couper le souffle! A l’instar du premier film, la direction
artistique est irréprochable. Soulignons ainsi la qualité des effets visuels
avec des graphismes aboutis, le soin apporté aux détails, la jolie palette de
couleurs, les designs inventifs, les décors magnifiques etc. De toute beauté!
Un généreux
divertissement haletant où vos zygomatiques et vos réserves lacrymales seront
mis à rude épreuve, voilà ce que vous offre DreamWorks pour son vingtième
anniversaire. Sans aucun doute le hit familial de l’été dans les salles
obscures.
Note: ★★★★
Critique: Professeur Grant
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