Warm Bodies
Un mystérieux virus a détruit toute civilisation. Les rescapés vivent dans des bunkers fortifiés, redoutant leurs anciens semblables devenus des monstres dévoreurs de chair.
R, un mort-vivant romantique, sauve contre toute attente Julie, une adorable survivante, et la protège de la voracité de ses compagnons. Au fil des jours, la jeune femme réveille chez lui des sentiments oubliés depuis longtemps… Elle-même découvre chez ce zombie différent autre chose qu’un regard vide et des gestes de momie…
Perturbée par ses sentiments, Julie retourne dans sa cité fortifiée où son père a levé une armée. R, de plus en plus humain, est désormais convaincu que sa relation avec Julie pourrait sauver l’espèce entière… Pourtant, en cherchant à revoir Julie, il va déclencher l’ultime guerre entre les vivants et les morts. Les chances de survie de ce couple unique sont de plus en plus fragiles…
Warm Bodies Renaissance porte un regard aussi réjouissant qu’étonnant sur l’amour, la fin du monde et les zombies… De quoi nous rappeler ce que c’est d’être humain !
Ces dernières années, les
productions culturelles font la part belle aux zombies. Au cinéma, citons en vrac:
Dawn of the dead, 28 Days/Weeks later, I Am Legend, Planet Terror, Outpost, la
trilogie ibérique Rec, la pentalogie Resident Evil… Sont en attente mais déjà
dans les cartons l’ultra gore Evil Dead, remake homonyme du chef d’œuvre de Sam
Raimi, et le blockbuster estival World War Z avec Brad Pitt. Même la télévision
s’est lancée dans le genre avec la très bonne série The Walking Dead de Frank
Darabont (The Green Mile, The Mist). Des productions sérieuses où l’humour
manque singulièrement. Conscients de cela, certains auteurs et réalisateurs ont
dès lors misé sur une approche plus drôle avec des pastiches comme les
délirants Fido, Shaun of the dead ou encore Zombieland.
C’est dans cette veine que
Jonathan Levine (All The Boys Love Mandy Lane) s’inscrit. Il a pensé son Warm
Bodies comme une comédie. Le pitch: l’amour rend vivant! Une chance pour un
zombie qui possède encore une conscience mais qui se voit prisonnier d’un corps
qui répond uniquement à un besoin primaire: manger de la chair fraiche. Le point
de départ est séduisant et se voit renforcé par une initiative ingénieuse:
choisir le mort-vivant comme héros du film et narrateur de l’histoire. Ce qui
nous vaut des réflexions particulièrement savoureuses empreintes d’un humour
sardonique aux petits oignons.
Le réalisateur s’amuse et surtout
amuse. Warm Bodies est une vraie fantaisie où l’on sourit tout le temps et
rigole régulièrement. Le metteur en scène réussit en outre son hommage à la
série b horrifique en détournant les codes du genre. A la croisé des chemins
entre le teen-movie sucré et la romcom balisée, Jonathan Levine concilie l’humour
et la guimauve et livre au final un film au capital sympathie énorme grâce
notamment au charisme des deux tourtereaux de l’histoire: Nicholas Hoult (About
a Boy) en Roméo et Teresa Palmer (The Sorcerer's Apprentice) en Juliette.
Ensemble, ils forment un couple aussi crédible qu’attachant.
Quelques bémols toutefois: une
intrigue très light qui manque cruellement de substance, des effets spéciaux
limites voire bas de gamme, une mise en scène pantouflarde ou encore des
seconds rôles sommaires. Mais le divertissement, lui, est bel et bien là. Ouf!
Note: ★★★
Critique: Professeur Grant
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