The Angel's Share
A
Glasgow, Robbie, tout jeune père de famille, est constamment
rattrapé par son passé de délinquant. Il croise la route de Rhino,
Albert et la jeune Mo lorsque, comme eux, il échappe de justesse à
la prison mais écope d’une peine de travaux d’intérêts
généraux. Henri, l’éducateur qu’on leur a assigné, devient
alors leur nouveau mentor en les initiant secrètement… à l’art
du whisky ! De distilleries en séances de dégustation huppées,
Robbie se découvre un réel talent de dégustateur, bientôt capable
d’identifier les cuvées les plus exceptionnelles, les plus chères.
Avec ses trois compères, Robbie va-t-il se contenter de transformer
ce don en arnaque - une étape de plus dans sa vie de petits délits
et de violence ? Ou en avenir nouveau, plein de promesses ? Seuls les
anges le savent…
Marre
de ces blockbusters où ça explose partout? Vous en avez assez de
voir des superhéros voltiger dans tous les sens? Plein le/la… (à
votre guise) de ses films d’animation sans idées? Envie d’autres
choses? De long-métrage à taille humaine? The Angel’s Share est
fait pour vous. Cette comédie sociale à forte dose d’humour
british a quelque peu du mal à se montrer face aux géants
hollywoodiens qui
prennent
toute la place à l’avant-plan. C’est que les budgets marketing
sont un brin disproportionnés. Et c’est dommage car, pour sa
nouvelle fiction, Ken Loach réussit un coup de poker. Un
divertissement truculent et intelligent. L’histoire d’une bande
de pieds nickelés qui écope d’une peine de travaux d’intérêt
général et qui, lors d’une visite d’une distillerie, n’a
d’autres idées que de dérober un malt unique au monde qui sera
vendu aux enchères. Voler aux nantis pour redistribuer aux
laissés-pour-compte comme la figure nationale de Robin des Bois?
Nenni! Pour leur propre compte pensez-vous! Le réalisateur
britannique manie ici le rire et les larmes avec une sensibilité qui
prend directement au cœur et aux zygomatiques. Les comédiens, pour
la plupart inconnus, sont criants de justesses et sortent des
dialogues précieux. Loach n’a assurément pas volé son prix du
jury sur la Croisette cette année, quoiqu’en dise la critique
internationale! No Rules, Great Loach!
Note
: ★★★★
Critique:
Professeur Grant
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