Moonrise Kingdom
Sur une île au large de la Nouvelle-Angleterre, au cœur de l’été 1965, Suzy et Sam, douze ans, tombent amoureux, concluent un pacte secret et s’enfuient ensemble. Alors que chacun se mobilise pour les retrouver, une violente tempête s’approche des côtes et va bouleverser davantage encore la vie de la communauté.
À travers ce film, Wes
Anderson porte à l’écran ce qui ressemble le plus à une carte postale animée.
Celle-ci, bien que tournée vers le passé (les années 60s), traite de problèmes
bien actuels ou plutôt de problèmes éternels : la quête de l’Amour, les
relations familiales, l’intégration sociale, etc..
Blasé par les productions
cinématographiques contemporaines ? Marre de cette noirceur ambiante, cette
fuite en avant de l’espoir ? Alors embarquez dans cette aventure
cinématographique colorée au doux parfum de sucreries. Sans aller jusqu’à
ressortir vos anciens pantalons en velours, vos chemises aux couleurs et motifs
géométriques ; prenez en plein visage une bouffée d’air salvatrice.
Wes Anderson nous livre un
film aux plans et mouvements de caméra épurés ; une œuvre à la précision
chirurgicale. L’emploi de fantastiques travellings latéraux, verticaux et
circulaires présents dès le prologue concoure à cet effet. Les premières
images placent l’intrigue dans la maison de la famille Bishop. Chaque
personnage semble être figé dans une pièce dédiée, véritable lieu de vie. Cela
ressemble à une maison de poupées humaines filmée par le réalisateur, Dieu tout
puissant, maître des notions de temps et de lieux.
Afin de contrebalancer au
mieux cet état statique et presque « trop parfait », les dialogues sont
croustillants et décalés.
Moonrise Kingdom est avant
tout une œuvre graphique et contemplative qui suscite une réelle émotion au
spectateur ; comme si ce dernier observait des sculptures qui semblent prendre
vie.
De part ce film, Anderson
nous replonge en enfance ou plutôt nous donne l’envie de connaître cet endroit
et de côtoyer ses personnages. Ici, certains acteurs (Bruce Willis et Edward
Norton en tête) prennent plaisir à casser leur image pendant que d’autres la
confortent (Tilda Swinton, Frances McDormand).
Que dire des musiques
présentes ? Elles semblent exister par et pour ce film ; magnifiant le parcours
initiatique de ces deux amoureux. Alexandre Desplat signe une magnifique bande
originale. Bien que non présent lors de la compétition à Cannes, ce film
remporte assurément la palme de notre cœur.
Laissez-vous transporter par
cette hymne à la joie et à l’Amour et surtout n’oubliez pas :
« C´est le temps de l´amour
Le temps des copains
Et de l´aventure
Quand le temps va et vient
On ne pense à rien
Malgré ses blessures » Le Temps de l’amour -
Françoise Hardy
Note: ★★★★
Critique: Stanley
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