Super 8


Le ‘Super 8mm film’ est un format de film sorti en 1965 par Kodak. Rien qu’avec ce titre, on peut déjà s’attendre à une bonne part de nostalgie dans cette réalisation de J.J. Abrams, à qui l’on doit les séries ‘Alias’, ‘Lost’, ‘Fringe’, les films ‘Mission : Impossible III’ et ‘Star Trek’ ainsi que les scénarii de ‘Forever Young’ et ‘Armageddon’. Vous l’aurez compris : le réalisateur n’est pas un petit nouveau dans le milieu.  




 
Avec ‘Super 8’, J.J. Abrams a d’abord voulu rendre hommage aux films de Spielberg. Et quel hommage !!! Ce n’est donc pas surprenant de retrouver Spielberg en tant que producteur exécutif.  

Ohio, 1979, une nuit d’été. Alors qu’une petite bande de cinéastes en herbe tournent une scène à la gare locale, un train de l’armée va dérailler. Ce qui sera peu après présenté par la US Air Force comme un accident n’en est pas un : Les jeunes ados ont vu la scène et l’ont même filmée. Joe, Alice, Charles, Cary, Martin et Preston, ces six jeunes ados ordinaires seront bientôt pris dans une histoire extraordinaire.  

La narration est brillante et use de tous les moyens pour nous éclairer sur des zones d’ombre. Les bobines super 8 qui donnent son titre au film constituent d’ailleurs de brillants procédés narratifs.
Les effets spéciaux quant à eux sont plus que réussis et n’ont pas à rougir de la comparaison face aux productions actuelles.
Les jeunes acteurs sont très crédibles et l’on retiendra surtout Elle Fanning (sœur de Dakota que l’on a pu voir dans ‘Déjà-Vu’, ‘Benjamin Button’, ‘Somewhere’), ainsi que Joel Courtney. A noter l’excellent jeu de Kyle Chandler (le père de Joe) que l’on ne voit que trop rarement au cinéma.

Super 8’ n’est ni une suite ni un remake, pourtant, vous l’avez certainement déjà vu si vous êtes familiers avec l’univers Spielbergien. En effet, le film n’est rien d’autre qu’une étude du cinéma de Spielberg. C’est comme si J.J. Abrams avait tenté de trouver l’essence même du cinéma du papa d’ ‘E.T.’. Il en ressort un excellent divertissement, bien qu’on ne puisse le comparer aux réalisations du cinéaste le plus influent d’Hollywood ! Seul mauvais point : une fin sans doute un peu vite emballée. Bref, courez savourer cette petite perle de divertissement comme on n’en avait plus vu depuis deux décennies ! LE divertissement de l’été !


Note:
Critique: Goupil


Bonus round: [Spoiler alert] 

Les 10 références au cinéma de Spielberg:

- la disparition des chiens, l’enlèvement d’humains, les problèmes de lignes à hautes tension (‘Rencontres Du 3ème Type’)
- une armée qui essaye de dissimuler ses fautes (‘Rencontres Du 3ème Type’)
- rapport conflictuel à la figure paternelle (‘E.T.’, ‘Indiana Jones’ et ‘Catch Me if You Can’)
- Le Dr. Woodward est joué par Glynn Turman, qui jouait Mr. Hanson, le prof de biologie dans les ‘Gremlins’
- le film est centré sur un petit garçon qui a du affronter une rude épreuve (parents divorcés dans ‘E.T.’, perte d’un parent dans ‘Super 8’), la créature essaye de rejoindre les siens (‘E.T.’)
- l’emploi des lampes-torches pour faire sursauter l’audience (‘E.T.’, ‘Jurassic Park’, etc)
- la bande de jeunes cinéastes amateurs qui rappelle celle formée par les petits aventuriers des ‘Goonies’ ainsi que le repère de la créature qui fait écho aux QG des jeunes
- Avec son ciré jaune, Charles ressemble étrangement à Denis Nedry (interprété par Wayne Knight dans ‘Jurassic Park’)
- la scène de l’attaque du bus militaire qui se retourne fait miroir aux attaques du T-Rex (‘Jurassic Park’ & ‘The Lost World’)
- le fait de dévoiler la créature petit à petit, certaines attaques (‘Jaws’/ ‘Les Dents De La Mer’)
Autres références observées :
-  le nom d’un des personnages (Romero) dans le film amateur que tournent les jeunes ados ('Dawn of the Dead')  
- un poster dans la chambre de Joe (‘Star Wars’)


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